Nadège Michel
Magnétiseuse à Marseille
 
2, Bd Jean-Baptiste Astier, 13004 Marseille
06 82 03 85 76

Accompagner son adolescent : comprendre, soutenir, être présent quand tout change


L’adolescence est une étape de vie déstabilisante et précieuse. C’est un temps de transition intense, jalonné de remises en question et de bouleversements profonds — physiques, émotionnels, relationnels.

Cet article est une invitation à mieux comprendre l’adolescence — pour accompagner les jeunes avec plus de présence, de justesse, et de sérénité, même lorsque leurs réactions émotionnelles nous échappent.

Le rêve éveillé libre et le magnétisme sont des approches qui peuvent aider l'adolescent à exprimer son monde intérieur en évolution et soulager ce qui peut se dire au travers des images ou des ressentis avec le magnétisme.
Voici un aperçu des points clés abordés dans cet article pour les aider à devenir des adultes épanouis, confiants et responsables et nous aider nous parents à les accompagner au mieux dans ce passage :

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Au programme

1.Adolescence : une métamorphose entre hier et aujourd’hui

Évolution des repères éducatifs et transformations sociétales..!

2.Comprendre le cerveau adolescent pour mieux communiquer

Comprendre les réactions, les prises de risque et les sautes d’humeur.

3.Identité, autonomie et hypersensibilité

Les adolescents d'aujourd'hui à la recherche d'eux-mêmes.

4.Réinventer sa place d'adulte face à l'adolescent d'aujourd'hui

Le rôle des parents : Canaliser sans brider.

5.Communiquer autrement: De la tension au dialogue

Des outils concrets pour nourrir une relation saine et respectueuse et être à l'écoute de ses émotions.

6.Rêve éveillé libre et Magnétisme : accompagner autrement

Quand les mots ne suffisent pas, d’autres chemins permettent d’accompagner l'adolescent.

7.Soutenir sans s'oublier. L'adulte aussi traverse une crise ?
Prendre soin de soi pour mieux accompagner votre ado.
Grandir n’est jamais simple. Accompagner un adolescent non plus.

Ce mini-guide invite à mieux comprendre cette métamorphose, à réinventer la communication et à trouver de nouvelles ressources, pour eux comme pour vous.

1- Adolescence : entre héritage d’hier et défis d’aujourd’hui

Chaque génération d’adolescents traverse une période de bouleversements. Mais entre les transformations rapides de notre société et l’évolution des repères éducatifs, celle que vivent les jeunes d’aujourd’hui est unique ! Explorer ce contraste entre hier et aujourd’hui permet de mieux comprendre leurs besoins et leurs comportements.

Deux ouvrages ont été majeurs pour nourrir ma réflexion :

  • Arrogants et Fragiles du psychanalyste italien Gustavo Pietropolli Charmet
  • Aider les adolescents à parler de leurs sentiments de Margot Sunderland

La lecture du premier m’a à la fois captivée et profondément déstabilisée tant elle m'offrait un regard sur l'adolescence d'aujourd'hui. Une question s’est alors imposée :

Comment accompagner au mieux les adolescents dans un monde si différent de celui que nous avons connu ?

L’éducation a changé, les repères se sont déplacés, le rapport au monde que vivent les jeunes aujourd’hui semble parfois à mille lieues de celui de mon temps, il y a bientôt un demi siècle...Si, si ! Face à ce décalage, nous pouvons ressentir du désarroi, mais dans ce désarroi se cache une formidable opportunité dont nous nous sommes saisis : celle de repenser l’éducation comme un espace vivant, en constante évolution, où chacun peut apprendre de l’autre, quel que soit son âge.

Un petit tour en arrière pour voir comment notre rapport à l'éducation a évolué :

Avant le début du 20ᵉ siècle, on ne parlait pas d’adolescence. Les jeunes étaient projetés très tôt dans les responsabilités du monde adulte, sans réelle prise en compte des bouleversements émotionnels et psychiques qu’ils vivaient.
Depuis, on reconnaît cette période charnière : ce temps de transformation, de questionnements, de construction de soi — autant sur le plan physique que psychique.

Si l’on remonte à l’époque de nos grands-parents, le quotidien était rude, souvent même brutal : il fallait survivre, trouver de quoi manger, faire face aux manques et aux épreuves sans se plaindre. On posait le bébé dans un coin, on évitait de trop le porter — non par manque d’amour, mais parce que l’on pensait bien faire. Pleurer ou exprimer ses émotions était souvent mal vu : il fallait être fort et digne. Si un enfant débordait, on le « remettait à sa place », parfois avec des gestes durs, comme la ceinture, que beaucoup ont connue.

Cette forme d’éducation traditionnelle visait avant tout à former des adultes solides, capables de faire face aux épreuves de la vie — dans un contexte historique marqué par la guerre, les privations, et une société patriarcale très structurée.

La norme pour éduquer était une forme de soumission masochiste, de renoncement à soi. Certains grands-parents ou parents, héritiers de cette éducation, voient encore d’un œil mauvais le jeune qui cherche à vivre de sa passion, mais ce n’est plus la pensée la plus courante.

De l’autorité à l’écoute : l’évolution des repères familiaux

Dans les années 50, le monde change lentement mais sûrement. La guerre est derrièrela société se relève, et avec elle, une autre vision de l’enfant commence doucement à émerger. L’éducation reste encore marquée par une certaine autorité, mais des premiers signes de changement opèrent. On élève les enfants avec des repères clairs : respect des adultes, discipline à la maison comme à l’école, et une forte importance donnée au devoir et au bon comportement. Le modèle familial reste traditionnel, avec des rôles souvent bien définis entre le père et la mère. Mais à la marge, des voix nouvelles s’élèvent, certaines pédagogies alternatives émergent, et on commence timidement à parler des besoins affectifs de l’enfant.

Cette époque de transition reste encore ancrée dans une éducation “à l’ancienne”, mais est déjà traversée par les prémices d’un regard plus sensible sur l’enfance. DoltoFreinet, Montessori remettent en question l'autoritarisme éducatif traditionnel et contribuent à semer les graines d'une éducation plus empathique. Les mouvements de Mai 68 incarnent aussi un bousculement culturel majeur. L'autorité parentale et scolaire y est fortement remise en question, au nom de la liberté individuelle, de l’expression de soi et du rejet des structures oppressives.

À partir des années 70, un véritable tournant s’opère. Les repères traditionnels vacillent : l’autorité parentale est de plus en plus remise en question, on parle d’écoute, de dialogue, de respect de l’enfant. C’est l’époque des pédagogies alternatives, du développement personnel, du droit à l’expression. Les enfants ne sont plus simplement “élevés”, on cherche à les comprendre, à accompagner leur épanouissement. Dans les années 80 et 90, les modèles familiaux se diversifient, les rôles parentaux deviennent plus souples, et la parole de l’enfant gagne en place. En quelques décennies, nous sommes passés d’un modèle où les adultes incarnaient une autorité détenant une vérité indiscutable, à une époque où l’individu, l’ego, revendique pleinement son droit de s’exprimer librement.

Être à l’écoute de ses propres besoins, se respecter soi-même, tout en répondant aux attentes de son entourage, devenir une personne épanouie, alignée avec elle-même et avec les autres, être capable d’une réelle qualité de communication, d’empathie et de réussite, voilà ce qui repose sur les épaules de nos adolescents aujourd'hui. 

Réussir sa vie, être soi, être visible, bon communiquant. Le manque d'estime n'a jamais été aussi fort auprès des adolescents. Comment les accompagner au mieux dans ce tournant dans lequel nous avons à inventer notre nouvelle posture ?

« Nous vous repoussons, mais ne nous abandonnez pas. Nous avons

encore besoin de vous. »

Extrait de l'ouvrage de la psychologue et psychothérapeute Margaux Sunderland. Accrochons-nous même si parfois, ils feront tout pour nous éloigner !

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2- Comprendre le cerveau adolescent pour mieux communiquer

Le cerveau adolescent connaît une réorganisation intense qui influence directement les émotions, les comportements et la manière de réagir aux adultes

L’adolescence est ainsi la deuxième grande phase de développement cérébral, après la petite enfance. Cette réorganisation touche particulièrement les zones liées aux émotions, au jugement et à la prise de risque, ce qui explique bien des fluctuations d’humeur et des comportements parfois déconcertants ! Pensez-y, s' ils "répondent" tout d'un coup ou afin de mieux gérer les prises de risques

Cela peut aussi rassurer les jeunes de réaliser que leurs comportements ne sont ni fous ni anormaux, mais simplement liés à un cerveau en développement

Les zones clés du cerveau adolescent :

1. Un cerveau en déséquilibre temporaire

À l’adolescence, plusieurs zones cérébrales ne sont pas encore totalement matures. Cela provoque un déséquilibre entre les émotions et le raisonnement.

  • La partie reptilienne du cerveau, liée à la survie, prend souvent le dessus sur la partie rationnelle (néocortex). Cela entraîne des comportements réflexes comme la fuite, l’attaque ou la sidération, surtout en situation de stress ou de conflit.
  • Les lobes frontaux, responsables de la planification, de l’empathie, du jugement et
    de la régulation des émotions, sont encore en construction. Résultat : humeurs changeantes, comportements contradictoires, et parfois des remarques cinglantes suivies de demandes affectueuses, sans conscience de l’incohérence.
  • Les systèmes d’alerte, comme l’amygdale, restent activés plus longtemps chez les adolescents. Leur taux de cortisol, l’hormone du stress, est plus élevé, ce qui rend la gestion émotionnelle plus difficile comparée à celle des adultes.

2. Une empathie en devenir

À l’adolescence, la dureté est souvent valorisée dans les groupes de pairs. Les jeunes peuvent attaquer la vulnérabilité des autres, car elle renvoie à une fragilité qu’ils redoutent en eux-mêmes. Cette cruauté apparente diminue généralement avec la maturité.

Certains jeunes regrettent ensuite leur comportement passé, une fois leurs lobes frontaux plus développés et leur capacité d’empathie renforcée.

J'entendais récemment une émission sur France Culture où des jeunes revenaient sur ce qu'ils avait fait subir ado à d'autres. Ils ne s'étaient pas rendu compte à l'époque et regrettaient avec leur regard d'adulte, l'un d'eux avait même recherché un ancien camarade, simplement pour s'excuser.

 

3. Le rôle méconnu du cervelet

Le cervelet, longtemps associé uniquement à la coordination motrice, participe également à la coordination mentale. Il aide à organiser ses pensées, à gérer l’attention, à passer d’une tâche à l’autre et à réguler les émotions. Or, ce centre continue de se développer jusqu’à 20 ans, ce qui peut expliquer les difficultés de concentration, les impulsions soudaines ou les oublis fréquents chez certains adolescents.

Hyperémotions, dopamine et perception sociale

1. Une réactivité émotionnelle amplifiée

L’amygdale, comme citée plus haut génère des réactions émotionnelles fortes et impulsives. Le cerveau frontal, chargé de les réguler, n’étant pas encore pleinement opérationnel, d’où une tendance aux excès, à la dramatisation ou à la colère soudaine. Cela vous parle ? Ou vous rappelle aussi peut-être votre propre adolescence. 

2. À la recherche de sensations fortes

Le striatum, centre du système de récompense (ou noyau accumbens), incite les adolescents à rechercher plaisirs immédiats, sensations fortes et validation sociale. À chaque nouveauté exaltante, leur cerveau libère une grande quantité de dopamine, bien plus que chez les adultes. Cela explique leur attirance pour le risque, les défis ou les comportements de groupe.

Les substances psychoactives (nicotine, alcool, cannabis…) ont un effet de récompense particulièrement puissant sur le cerveau adolescent, ce qui accroît les risques d’addiction.

3. L’hyperconscience du regard des autres

Le cortex préfrontal médian, en pleine réorganisation, joue un rôle dans la construction de l’identité et la perception du regard social. Les adolescents se sentent souvent jugés, observés, ce qui les rend particulièrement sensibles aux critiques ou à la moindre remarque. On pense aussi au temps passer à se préparer, filles ou garçons pour se sentir au plus près de l'image qu'ils souhaitent refléter.

Des biais dans l’interprétation sociale

Le cerveau adolescent a encore du mal à lire correctement les expressions faciales : leur taux d’erreur est environ 20 % plus élevé que celui des adultes. Ainsi, un regard neutre peut être perçu comme du mépris ou une critique, déclenchant des réponses défensives comme :
« Arrête de me regarder comme ça ! ». Cette manière erronée d’interpréter les interactions sociales favorise les malentendus et crée des tensions dans les relations

Nous comprenons mieux comme derrière leurs réactions, leur cerveau est en pleine évolution

Mieux comprendre le fonctionnement du cerveau adolescent, c’est changer notre regard sur leurs réactions parfois déconcertantes. Cela permet de :

  • Sortir d’une logique punitive ou culpabilisante
  • Favoriser une approche éducative bienvaillante
  • Créer un climat de confiance propice au dialogue
  • Aider les adolescents à mieux se comprendre eux-mêmes

C’est leur offrir les clés de leur développement émotionnel et relationnel, tout en renforçant la qualité du lien parent- ado.

Outil pratique : la fiche "Cerveau des ados"

Si vous le souhaitez, voici une fiche pratique "Cerveau des ados" à télécharger et imprimer. Elle peut être utilisée comme support de discussion avec votre adolescent.

Elle pourra l'aider à comprendre ses propres réactions parfois incontrôlables, et à se reconnecter à ses émotions avec plus de bienveillance.

Cela peut-être très soulageant de rappeler que ces réactions sont aussi physiologiques.

3- Identité, autonomie et hypersensibilité

L’adolescence est une étape où l’on cherche à se définir : qui suis-je, où vais-je, que veux-je devenir ? Ce besoin d’identité prédominant aujourd'hui, combiné à la quête d’autonomie et à une hypersensibilité souvent accrue, façonne le quotidien des jeunes et leurs relations avec les adultes.

Comme nous l'avons dit plus haut, les adultes ne sont plus vus comme des adversaires, mais comme des appuis possibles. Leur présence est précieuse, mais s’ils ne sont pas là, d'autres soutiens ou d'autres chemins seront trouvés. L’ado n’accorde plus sa confiance à l’adulte en fonction de son âge ou de son statut, mais selon la justesse de sa parole. Sans doute avez-vous remarqué que l'adolescent n'est plus dans un rapport d'infériorité aussi marqué qu'autrefois vis-à-vis des adultes ? Un adulte qui montrera du respect, se montrera sincère, à l'écoute, sans juger favorisera un échange intéressant.

La réussite, pour les adolescents aujourd'hui, c’est avant tout réussir à être eux-mêmes.

La construction de soi ne passe plus nécessairement par la rébellion ou le rejet : elle se forge désormais dans la discussion, la négociation, l’élaboration commune des règles selon les situations.

On n’impose plus une religion, un amour de la patrie ou un système de pensée. On ne demande plus aux jeunes de s'excuser pour ce qu’ils sont. Au contraire, on les encourage à se chercher, à se découvrir, à se révéler.

Changer d’école, de groupe, de genre — peu importe, tant que leur identité s’affirme. Ils disposent aujourd’hui d’une vraie liberté pour explorer qui ils sont.

Accompagner l’adolescence : entre liberté et responsabilité

Trouver sa place à l’adolescence : entre liberté et fragilité

Offrir plus de liberté à son adolescent, c’est lui permettre d’exister en tant qu’individu à part entière. Mais cette liberté implique aussi, d’assumer ses choix jusqu’au bout. Et c’est là que surgit une difficulté majeure : que se passe-t-il pour ceux qui ne réussissent pas à trouver leur place dans ce nouvel espace d’autonomie ?

Dans ces situations, ce n’est plus simplement la culpabilité de transgresser les règles parentales ou sociales qui domine, mais une honte plus sourde, plus profonde : celle de ne pas avoir réussi à devenir soi-même.

Cela peut engendrer un manque d’estime de soi, un mal-être intérieur de plus en plus répandu chez les adolescents aujourd’hui et c'est ici que nous avons tout notre rôle à jouer pour l'aider à être s'estimer et avancer au mieux vers ce qui sera le plus juste pour lui.

4- Réinventer sa place d’adulte face à l’adolescence

Face aux transformations de l’adolescence, les modèles éducatifs d’hier ne suffisent plus. Il s’agit désormais de trouver un équilibre entre autorité et accompagnement.

Cette période riche de potentiel, de besoin de créativité est aussi marquée par une grande vulnérabilité. Les conflits parfois inévitables peuvent s'accompagner de moments de rejet ou de fermeture.

Face aux tempêtes émotionnelles de l’adolescence, il faut souvent tenir bon.

Comme le disent certaines de mes amies avec humour :

« Ils vous remercieront plus tard. »

Il est essentiel de se rappeler que, même lorsqu’ils semblent nous repousser, les adolescents ont un besoin profond de soutien, de repères sécurisants et de lien affectif stable.

Derrière les provocations ou les silences, il y a souvent une quête d’attachement : un besoin d’être entendu, rassuré et guidé, même s’ils ne le formulent pas clairement.

Trouver la bonne distance : un équilibre délicat

Quand ils étaient enfants, il était naturel d’être très présents, d’anticiper leurs besoins, de les entourer de soins. À l’adolescence, le rôle du parent change. Il s’agit désormais de garder une juste distance, ni trop proche, ni trop loin, pour leur laisser l’espace nécessaire à leur développement tout en restant disponibles.

5- Communiquer autrement: De la tension au dialogue

Les désaccords et les silences peuvent épuiser la relation avec un adolescent.

Pourtant, en changeant notre manière de communiquer, il devient possible de passer de l’opposition au dialogue et de nourrir une relation plus apaisée.

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Voici un dialogue que je trouve très aidant par la psychologue Margot Sunderland (Aider les adolescents à parler de leurs sentiments 2019) pour aider à gérer les conflits et proposer une autre solution que la punition qui peut être humiliante, et nourrir la mésestime de soi. Il peut aussi être utilisé pour favoriser une communication respectueuse, même dans les petites tensions du quotidien.

Exercice de communication : "Quand tu... je me sens..."

Étape 1 : Le parent exprime son ressenti avec clarté

  • Quand tu... (ex. : oublies de refermer le tube de dentifrice, laisses ton assiette sur la table...)
  • Je me sens... (irrité(e), fatigué(e), pas respecté(e)...)
  • Ce que j’aimerais, c’est que... (tu penses à le faire chaque fois)
  • Est-ce que tu serais d’accord ?

Astuce : Formulez une demande précise et concrète, sans généraliser ni critiquer la

personne (évitez les « tu ne fais jamais rien » par exemple).

Étape 2 : L’adolescent écoute et reformule

  • Il répète ce qu’il a entendu pour s’assurer d’avoir bien compris.
  • Il peut ensuite dire :
  • « Je suis d’accord »
  • « Je vais y réfléchir » (et prendre un jour pour y penser)
  • Ou expliquer pourquoi il n’est pas d’accord, s’il y a blocage.

Cet exercice permet de sortir des reproches automatiques, de favoriser l'écoute mutuelle et de laisser à l'ado un espace de réflexion, ce qui est souvent plus efficace que l’autorité directe.

En bref, ce petit dialogue pour s'offrir la possibilité de trouver des options plus saines pour gérer les difficultés et les conflits qui surgiront inévitablement.

La recherche montre que parler de ses sentiments apaise les systèmes d'alarme dans le cerveau et permet d'éviter les actions impulsives.

Comprendre, ressentir, puis avancer

Comprendre le fonctionnement du cerveau adolescent éclaire bien des comportements. Mais il est tout aussi essentiel d’aider les jeunes à prendre conscience de ce qui se passe en eux — un défi, y compris pour nous adultes, surtout quand leur cerveau est encore en construction.

Accompagner les ados à mieux identifier et accueillir leurs émotions, c’est leur offrir une boussole intérieure pour traverser cette période intense avec plus de clarté, de confiance et de stabilité. Dans un environnement bienveillant, avec une présence sincère et parfois un accompagnement thérapeutique, l’adolescence peut devenir le point de départ d’un véritable épanouissement.

Inviter les jeunes à parler de ce qu’ils vivent

Trop souvent, les adultes parlent aux adolescents au lieu de vraiment les entendre.

Nous avons tendance à expliquerconseiller, voire sermonner — pensant bien faire — alors que ce dont ils ont le plus besoin, c’est d’un espace d’expression où leur parole peut circuler librement, sans jugement ni correction.

L’adolescence est une période clé pour développer la réflexion personnelle, mais cela ne peut se faire que s’il existe des moments de dialogue authentique avec un adulte présentdisponible et capable de réguler ses propres émotions. Dans ces échanges, l’adolescent peut commencer à mettre en mots ses expériencesdonner du sens à ce qu’il traverse et clarifier ses ressentis.

Reconnaître ses émotions lui permet d’abord de retrouver son calme. Être accompagné dans ce processus l’aide ensuite à comprendre, si nécessaire, ce qui a déclenché sa réaction. Cette écoute empathique apaise les tensions et renforce sa capacité à se réguler. Les thérapeutes, de leur côté, peuvent offrir un espace sécurisé où la parole se dépose et s’éclaire.

Prévenir les comportements à risque par l’expression de soi

Lorsqu’un adolescent ne trouve pas les mots ou n’a pas de lieu sécurisé pour partager ce qu’il vit, il peut libérer ses tensions autrement : par la colère, des comportements destructeurs ou le repli sur lui-même. L’encourager à exprimer ce qu’il ressent et à parler de ses relations peut transformer profondément sa manière de traverser les difficultés.

Comme le souligne Margot Sunderland dans Aider les adolescents à parler de leurs sentiments, beaucoup n’ont jamais pris le temps de se poser pour explorer leur monde intérieur. Nombre d’entre eux découvrent alors, parfois avec étonnement, tout ce que cela peut leur apporter : une meilleure connaissance de soi, une liberté intérieure plus grande et des relations apaisées avec leur entourage.

Ce que les relations révèlent

Ce que nous ressentons dans une relation en dit souvent long sur nos blessures, nos croyances ou notre position intérieure. L’adolescence, avec sa sensibilité exacerbée, est une période où certaines rencontres et expériences peuvent laisser une empreinte profonde.

Pour aider les jeunes (ou les adultes) à mettre en lumière ce qui se joue dans un lien, voici un petit exercice introspectif, simple mais puissant qui permet de clarifier des émotions floues, de reprendre du recul, et de commencer à reprendre du pouvoir sur une situation relationnelle difficile.

Exercice pour aider à éclaircir une relation de ton entourage : (inspiré du fameux ouvrage de Margot Sunderland qui recèle de nombreux exercices pratiques simples et très efficaces)

Exercice de réflexion personnelle

Étape 1 :

Penser à une personne de ton entourage avec qui tu te se sens souvent diminué(e), fragile ou en déséquilibre dans la relation.

Essayer d 'identifier ce qui, chez cette personne, te fait sentir dépendant(e) ou sans pouvoir.

Expression créative :

Représenter par un dessin, un symbole ou une image abstraite ce que tu ressens lorsque tu es en interaction avec cette personne.

Étape 2 : Mise en conscience

  • Que pourrais-tu changer concrètement pour retrouver une place plusjuste dans cette relation ?
  • Y a-t-il des idées ou croyances (sur toi-même, sur les autres ou sur les relations humaines) que tu pourrais questionner ou assouplir ?
  • De quel type de soutien ou accompagnement aurais-tu besoin pour te relations humaines) que tu pourrais questionner ou assouplir ?
  • Y a-t-il une ou plusieurs personnes en qui tu aurais envie de demander de l’aide ou de la présence dans ce cheminement ?

On pense souvent que pour aider un ado à s’épanouir, il faut multiplier les activités.

Mais parfois, c’est dans le rien que tout commence...

 

Laisser place à l’ennui est un levier essentiel pour la créativité et le développement intérieur

Il est important que l’adolescent ait des moments sans écran ni jeux vidéo, non pas comme une punition !...Mais comme une occasion de se retrouver avec lui-même.

Même si l’ennui peut sembler désagréable, il peut en réalité déclencher la créativité :-)

Quand il n’a plus d’écrans pour se distraire, son esprit se met en mouvement : il pense, imagine, invente. L’ennui devient alors un moteur pour créer, trouver des idées… et tisser un lien unique avec son futur meilleur ami.

L'amitié si importante pour construire son identité, se soutenir, se sentir accepté, intégrer et prendre son indépendance.

Adolescence : quand les blessures de l’enfance refont surface

Ce moment crucial peut laisser aussi ressurgir des blessures anciennes, notamment des traumatismes de l’enfance qui n’ont pas été suffisamment exprimés, reconnus ou accompagnés. Comme s'il nous était donné la possibilité de revenir sur les blessures passées pour mieux préparer sa vie d'adulte.

Selon, la souffrance de l'adolescent, un accompagnement thérapeutique l'aidera à mettre des mots sur ses ressentis, à comprendre ses réactions et à se réapproprier son histoire pour contribuer à apaiser sa souffrance intérieure et à renforcer son équilibre émotionnel.

Les études montrent qu’une prise en charge précoce des blessures de l’enfance peut prévenir de nombreux troubles psychiques et physiques à l’adolescence et à l’âge adulte.


Il m'arrive assez souvent au cabinet, de voir des adultes qui ne comprennent pas et n'acceptent pas de voir resurgir des blessures, traumas du passé. Pour eux, le passé, c'est le passé, il faut aller de l'avant ! Mais le cerveau ne fonctionne pas ainsi. Plutôt que de minimiser ou refouler le passé, il est essentiel de reconnaître que les émotions non exprimées ont un impact réel sur la santé mentale et physique.

Traverser ses expériences difficiles avec le soutien d’un professionnel, dans un espace d’écoute permet une assimilation en profondeur.

Le rêve éveillé libre de Georges Romey et les séances de magnétisme sont des approches complémentaires pour libérer progressivement l'impact de certains traumatismes et faire de la place au présent. Cela évite que ces douleurs enfouies ne se manifestent plus tard sous forme de symptômes, et prépare le terrain pour une construction authentique de soi.
 

En prolongement quelques clés pratiques pour accompagner votre ado, liste non

exhaustive :

  • Valoriser l’écoute plutôt que la punition : La punition excessive est stressante, abîme l’estime de soi, et empêche l’adolescent d’apprendre à résoudre les conflits.
  • Passer de la domination à la négociation : Les parents qui adoptent une posture de dialogue transmettent à leurs enfants une compétence essentielle : celle de la négociation, du respect mutuel et de la diplomatie.
  • Encourager l’expression de soi : Être assertif, c’est savoir dire “non”, savoir dire “laisse-moi y réfléchir”. Ce sont de véritables compétences de vie, qui soutiennent la construction d’une identité solide.
  • Favoriser des expériences sensorielles partagées : Faire ensemble une activité créative ou physique, savourer un moment de beauté, d’émerveillement… Toutes ces expériences nourrissent le lien et enrichissent l’univers émotionnel de l’adolescent.
  • Soutenir l’estime de soi et la cohérence identitaire : Discuter avec un ado pour l’aider à élaborer une narration cohérente de son histoire, c’est aussi l’aider à mieux se comprendre, à s’aimer, et à se projeter dans l’avenir.

Être curieux de ce qu'il admire, l'admiration éveille, ouvre le cœur.

Qu'il puisse trouver cet état de conscience qui survient quand on est si profondément centré sur une tâche et qu'on la poursuit avec tellement de passion que tout le reste disparaît, y compris le sens du temps ou l’inquiétude de l’échec.

Certains diront que les ados sont monotâches, ce n'est pas tant ça qu'avec leur cerveau en construction, il leur est plus difficile d'effectuer plusieurs tâches en même temps. Plus efficaces, s'ils se concentrent sur une tâche à la fois.

Cette capacité à s’absorber dans une activité avec passion, à ressentir de l’émerveillement ou de l’admiration, révèle à quel point l’adolescent a besoin d’espaces où il peut explorer son monde intérieur en toute sécurité.

C’est justement ce que propose le rêve éveillé libre, en offrant un terrain d’expression

imagée et profonde, particulièrement précieux à un âge où les émotions sont parfois trop

vives ou confuses pour être mises en mots.

6- Rêve éveillé libre et magnétisme : Accompagner autrement

Parfois, ce qui ne peut être dit avec des mots trouve un chemin à travers les images, les sensations ou l’énergie. Le rêve éveillé libre et le magnétisme sont deux portes vers cet espace intérieur, où l’adolescent peut explorer, transformer et retrouver un nouvel équilibre.

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Rêve éveillé libre de Georges Romey

Le rêve éveillé libre offre un espace précieux pour l’adolescent, souvent submergé par des émotions intenses, des pensées confuses et un monde intérieur en pleine transformation. Cette méthode douce et respectueuse permet de se reconnecter à soi-même à travers l’imaginaire, sans jugement ni contrainte. En accédant à ses représentations symboliques, l’adolescent peut mettre en lumière des conflits internesapaiser des tensions émotionnelles ou encore renforcer son estime de soi.

C’est un outil particulièrement adapté à cette période de construction identitaire, car il permet de libérer la parole autrement, d’explorer ses ressources internes et de ressentir un soulagement émotionnel, sans passer uniquement par le verbal.

 

En complément de ce travail symbolique et imaginaire, certaines approches énergétiques, comme le magnétisme, peuvent également soutenir l’adolescent dans son parcours intérieur. Elles offrent une autre voie d’accès au mieux-être, plus corporelle, intuitive et souvent très apaisante.

Le Magnétisme

Le magnétisme peut être une aide précieuse pour accompagner les adolescents dans cette période de bouleversements physiques, émotionnels et énergétiques.

Face au stress scolaire, aux tensions familiales, aux troubles du sommeil ou aux somatisations fréquentes (maux de ventre, de tête, fatigue inexpliquée…), le magnétisme agit comme un outil de régulation globale, holistique.

En rééquilibrant les énergies, il permet souvent un apaisement rapide, une sensation de lâcher-prise, et une meilleure connexion au corps. Sans besoin de verbaliser, il offre à l’adolescent un espace de recentrage et d’apaisement, où il peut se sentir écouté et soutenu autrement. Le magnétisme peut ainsi compléter un accompagnement thérapeutique ou éducatif plus classique.

Une maman est venue vers moi en tant que magnétiseuse à Marseille pour sa fille qui traversait une période difficile.

Cette jeune adolescente sensible éprouvait de la difficulté à aller à l'école.

Elle était épuisée, dormait mal et avait une perte d'appétit.

Grâce à l'échange que nous avons eu et aux séances de magnétisme, elle a pu retrouver le calme et un équilibre qu'elle n'avait pas ressenti depuis plusieurs mois.

Chaque séance de magnétisme est unique. Le magnétisme ne remplace pas un avis médical, mais il peut être un complément naturel et utile pour aider à retrouver son équilibre ou à construire un nouvel équilibre.

7- Soutenir sans s'oublier. L'adulte aussi traverse une crise ?

L’adolescence bouscule tout le monde

L’adolescence est un moment de transformation profonde, pas seulement pour l’enfant… mais aussi pour le parent. Ce passage peut réveiller :

  • Des blessures personnelles non résolues (liées à votre propre adolescence, par exemple).
  • Des sentiments d’impuissance, de rejet ou de perte de contrôle.
  • Des conflits de valeurs ou de communication qui épuisent le lien.

Un thérapeute peut aider à…

  • Mieux comprendre ce qui se joue sur le plan émotionnel, familial et relationnel,
  • Gérer le stress et les émotions intenses face à un adolescent parfois provocateur ou replié,
  • Poser des limites claires tout en restant dans une posture d’écoute et de bienveillance,
  • Retrouver confiance dans son rôle parental.
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Un parent bien dans son équilibre émotionnel est plus disponible, plus stable et plus sécurisant pour son enfant. C’est souvent l’une des meilleures choses qu’on puisse offrir à un adolescent : un adulte qui tient bon, même dans la tempête ! 
Ce que les adolescents cherchent vraiment :

Des adultes stables, présents, cohérents — même s’ils râlent contre les limites qu’on

leur pose.

Un cadre sécurisant qui leur montre qu’on tient bon, même quand eux vacillent.

Conclusion : Être là, avec eux

Arrivés au terme de ce parcours, une évidence s’impose : accompagner un adolescent, c’est avant tout accueillir l’intensité de ce qu’il traverse, sans chercher à contrôler ni à juger. C’est être une présence stable, un repère auquel il peut revenir quand tout vacille à l’intérieur.

Dans mon cabinet de thérapeute, je rencontre des jeunes parfois perdus, mais aussi incroyablement sensibles, lucides et créatifs. Ils ont besoin qu’on leur fasse confiance, qu’on les regarde avec respect, qu’on leur offre des mots là où tout semble en révolution. J’entends aussi les parents : fatigués, démunis, touchés dans leurs propres fragilités

L’adolescence n’est pas seulement un passage difficile à gérer. C’est une étape puissante, exigeante et précieuse — pour eux, mais aussi pour nous, adultes qui les accompagnons.

Le rêve éveillé libre, le magnétisme thérapeutique ou simplement une écoute attentive peuvent offrir à l’adolescent un espace de répit, de recentrage et de transformation. Et aux parents, une manière nouvelle d’entrer en lien avec leur ado, sans s’épuiser ni se perdre.

Si vous sentez que la communication se bloque, que les émotions débordent, que le quotidien devient lourd… n’attendez pas d’être au bout de vos forces ni que le conflit s’installe.
Parfois, une main tendue, un accompagnement thérapeutique adapté, suffit pour retrouver de l’apaisement et renouer un vrai dialogue. Une parole vivanteagissante, pour avancer ensemble.


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